Culture&Com

2022

Cycle de 4 émissions consacré au rôle social des musées, co-produit avec Bérénice Billiez, à son invitation et dans le cadre de son podcast Culture and Com.

Raconter le patrimoine et les minorités queer/LGBTI dans les musées

Comment les musées abordent-ils l’histoire et les luttes des minorités queer/LGBTI ? Si à l’international les exemples d’expositions ou de parcours dans les accrochages permanents abondent, en France, il est encore rare de voir exposé le patrimoine queer et/ou LGBTI. Même si les choses changent, nous le verrons, il semble que ces thématiques, ainsi que la représentation des personnes concernées, continuent d’embarrasser les professionnel⋅les des institutions muséales. Alors pourquoi les musées français ont-ils autant de mal à traiter ces sujets ? Et, quand ils s’y risquent, comment le font-ils ? Quelles sont les pistes envisageables pour améliorer le traitement de ces thématiques ?

Avec :

  • Marion Cazaux, doctorante en histoire de l’art contemporain, rattachée au laboratoire ALTER de l’Université de Pau et des pays de l’Adour. Sa thèse s’intitule « Auto-représentations et pratiques performatives queers, de 1980 à aujourd’hui » et porte sur les pratiques de travestissements et de drag dans l’art contemporain. Elle est également commissaire d’exposition indépendante et membre fondatrice du collectif Arts et représentations queers (ARQ).
  • Nicolas Coutant, directeur-adjoint du Musée national de l’Éducation depuis 2016. Il a été chargé des collections médiévales aux musées d’Angers (2003 à 2005), et a dirigé le Musée d’Elbeuf – La Fabrique des savoirs (Réunion des Musées Métropolitains de Rouen, 2006 à 2016). Depuis 2017, il coordonne le projet « Éducation et LGBTI+ » en partenariat avec les plusieurs acteurs associatifs. Il prépare actuellement l’exposition « S’habiller pour l’école » qui adopte une perspective socio-historique sur la relation qu’entretiennent vêtements et institution scolaire, des années 1880 à nos jours.
  • Bernard Hasquenoph, blogueur et journaliste indépendant. Depuis 2004, il tient le blog Louvre pour tous et toutes, qui observe l’actualité des institutions muséales dans une perspective d’information citoyenne. Il est l’auteur d’« Ahae, mécène gangster » paru aux éditions Max Milo en 2015.

Crédits

  • Programmation, animation : Sébastien Magro
  • Réalisation et montage : Bérénice Billiez (site internet, LinkedIn)
  • Musique : Night – Watercat
  • Date de publication : 30/05/22

Héritage colonial et décolonisation des musées

Bien que les grands musées d’art comme le Louvre, Versailles ou Orsay rechignent à le reconnaître, l’histoire de leurs collections est intimement liée aux conditions matérielles d’acquisition et de production des objets. Les conquêtes coloniales, le commerce triangulaire et les imaginaires que le Vieux Continent a projeté sur l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques font partie des mécanismes qui ont permis la constitution des collections. Au contraire, les musées de société de la façade atlantique (Nantes, Bordeaux, La Rochelle) abordent sans ambage l’héritage colonial de leurs villes. Ailleurs en Europe et dans le monde, plusieurs musées sont engagés dans des démarches de décolonisation. Ces thématiques concernent directement le rôle social des musées, à travers le dialogue avec les programmes scolaires et la lutte contre les inégalités, mais également les budgets alloués à la recherche de provenances et les enjeux de diversité dans le recrutement des agents.

Avec :

  • Mélissa Andrianasolo produit le podcast “La Couleur de l’art”, qui interroge les mécanismes du racisme dans la culture. Issue d’une formation en écoles d’art et histoire de l’art, elle travaille sur la place et la représentation des personnes non blanches dans l’art. Investie dans le secteur associatif, elle a cofondé le studio La Clameur Podcast Social Club, qui promeut le podcast comme outil d’éducation populaire et de lutte contre les inégalités sociales et culturelles.
  • Katia Kukawka est conservatrice en chef et directrice adjointe du Musée d’Aquitaine, à Bordeaux. Formée en histoire et en ethnologie, elle est diplômée de l’Institut national du patrimoine et exerce dans le secteur muséal depuis plus de vingt ans. De 2006 à 2012, elle a piloté un projet de musée régional en Guyane française et développé une coopération avec les musées de la région (Suriname, États brésiliens de l’Amapá et du Pará). Elle explore l’héritage de l’histoire coloniale française, et travaille à rendre possible le partage de la parole dans les musées.
  • Avocat, docteur en droit et historien de l’art, Pierre Noual a développé une expertise en matière de droit du patrimoine culturel et artistique. Fort de ses expériences théorique et pratique, Pierre est chargé d’enseignements et collabore régulièrement avec plusieurs revues culturelles et juridiques. Membre du comité de rédaction de la revue NOTO, il a publié son premier ouvrage, “Restitutions. Une histoire culturelle et politique” aux Éditions Belopolie en 2021.

Crédits

  • Programmation, animation : Sébastien Magro
  • Réalisation et montage : Bérénice Billiez (site internet, LinkedIn)
  • Musique : Night – Watercat
  • Date de publication : 27/06/22

Épisodes animés par Bérénice Billiez