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2022 dans le rétro

Photographie prise en montant le pic de l'Aiguille croche aux Contamines-Montjoie (Alpes, France)

C’est l’heure du bilan annuel, je reviens sur 2022 alors que l’année s’achève.

Trois charges d’enseignement et diverses interventions

Pour la troisième année consécutive, entre janvier et avril 2022, j’ai assuré deux charges de cours : introduction à la muséologie et à la médiation culturelle et scientifique avec les L1 Info-com de Paris 8, et planning stratégique avec les M1 Intelligence économique/Communication des organisations de l’IAE de Poitiers. J’ai également eu le plaisir de retrouver en L2 mes L1 de l’an dernier, car Paris 8 m’a confié un atelier professionnel sur les outils numériques de médiation culturelle et scientifique. En mai, je suis également intervenu à l’ICART et à Lyon 2 autour du rôle social des musées. Enfin, depuis septembre, j’accompagne les L3 Info-com de Paris 8 pour le projet tuteuré du premier semestre de l’année 2022-2023. Ainsi, j’aurai suivi les étudiantes et les étudiants rencontrés en 2020-2021 (année de Covid) pour les trois années de leur licence.

Comme chaque année, merci à Marion Coville de Poitiers et Morgan Corriou de Paris 8 pour leur confiance, ainsi qu’aux autres contacts professionnels qui m’ont sollicité.

Reportages et interviews pour le Programme Société numérique

La mission pour le programme Société numérique de l’ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires) a continué en 2022 avec le groupement constitué autour de François Huguet : Zoé Aegerter, Yaël Benayoun, Clément Mabi, Claire Richard et Emmanuel Vergès. Je me suis déplacé à Chambéry, Besançon, Lalouvesc en Ardèche et Xertigny dans les Vosges pour assurer une série d’articles de synthèses et d’entretiens autour des conférences NEC, Numérique en commun(s) qui paraîtront dans le courant de l’année prochaine. Plusieurs carnets ont été publiés en 2022 et, parmi mes articles, je suis assez fier de celui sur l’accessibilité numérique (La Réunion) et de celui sur la reconnaissance professionnelle de la médiation numérique (Sud Charente).

Podcast sur le rôle social des musées

Au printemps, j’ai collaboré avec la médiatrice culturelle et chargée de communication indépendante Bérénice Billiez pour élaborer un cycle de quatre épisodes de son podcast, Culture and Comm, autour du rôle social des musées. Pour ma part, j’ai assuré la production et l’animation des épisodes “Raconter le patrimoine queer/LGBT” et “Héritage colonial et décolonisation des musées”. Vous pouvez les (ré)écouter ici.

Enseignement du yoga

Après ma formation de 200h en ashtanga yoga tout début 2022, je n’ai pas réellement mis en place d’actions visant à développer une activité pérenne. Je ne suis pas à l’aise pour jouer l’insta-game et je n’ai pas le niveau des profs les plus populaires. Toutefois, j’ai créé un site web permettant de présenter mon positionnement et mon offre de cours, et j’enseigne ponctuellement à des proches, des ami⋅es d’ami⋅es, et dans mon voisinage. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez découvrir la richesse et la puissance de l’ashtanga, la dimension ludique du vinyasa ou l’apaisement du yin et du restorative.

Infolettre La botte de Champollion

En septembre, j’ai lancé l’infolettre La botte de Champollion, consacrée à l’héritage colonial et esclavagiste des musées, ainsi qu’à leur décolonisation, en France et dans le monde. Deux fois par mois, je partage ma veille sur ces sujets, et je propose des ressources issues de mes lectures, écoutes de podcast, visionnages de films. J’analyse des documents produits par les musées, et je rends compte de conférences. J’interviewe également des universitaires, des activistes, des professionnelles et des professionnels de musée, comme j’ai pu le faire avec Hélène Blais, historienne et commissaire de l’exposition “Visages de l’exploration au XIXe siècle” à la BnF cette année (d’autres entretiens sont en cours de traitement et seront publiés dans les semaines à venir).

Je souhaite à présent me consacrer au développement de ce projet, à la fois dans le support de la newsletter, mais aussi en proposant du conseil et de la formation sur la décolonisation des musées. La veille que j’effectue sur ces sujets et mon expérience professionnelle de 18 ans à travailler dans/sur/autour des musées, ont de la valeur et il est temps que je monétise ce travail. Vous travaillez dans une institution culturelle, vous voulez engager votre établissement dans une démarche de décolonisation ? Vous souhaitez sensibiliser ou former vos agents sur ces sujets ? Contactez moi !

Et demain ?

De janvier à avril compris, je serai occupé par l’enseignement, car je reprends mes deux charges de cours à Paris 8, mon cours en M1 et un nouveau cours en M2 à Poitiers, ainsi qu’un nouveau cours pour une école privée. Pour la suite, c’est un peu plus flou : les NEC devraient reprendre mais le format va évoluer, et je ne perds pas espoir de traiter d’autres sujets qui m’intéressent dans les industries culturelles et créatives. Enfin, comme dit plus haut, j’envisage de réorganiser mon activité autour de la décolonisation des musées, avec la recherche de nouvelles sources de financement.

En fonction des contextes, je dis aujourd’hui plus facilement que je suis journaliste. Après tout, en plus du diplôme, j’ai produit deux podcasts, j’édite une infolettre bimensuelle et je publie régulièrement des articles dans la presse professionnelle. Mais, comme l’an dernier, je ne crois pas qu’il soit si important d’avoir une étiquette pour définir mon activité. J’ai longtemps travaillé sur le numérique et ses diverses applications dans le secteur culturel. Aujourd’hui, je me tourne vers le rôle social des musées, à travers l’héritage colonial. Comme l’un de mes proches me l’a récemment fait remarquer : dans le fond, je continue de travailler sur la même question : qu’est-ce qu’un musée ? Qu’est-ce qu’un musée quand les pratiques professionnelles internes et les relations avec les publics sont bousculées par le numérique ? Qu’est-ce qu’un musée quand des personnes autrefois invisibilisées s’efforcent de rééquilibrer le débat et d’enrichir l’histoire en complétant le récit officiel ? Je n’y répondrai pas en 2023, mais rien ne nous empêche d’y réfléchir ensemble.

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